mercredi 28 décembre 2016

Lacapelle-Marival - Gramat


Camping municipal Bois de Sophie



9 septembre, Lacapelle-Marival > Gramat, 26 KM
Départ 7h 30
Lever au petit matin, il ne fait pas très chaud. Petit déjeuner dehors sur les tables laissées en place la veille, il faut tout ranger et nettoyer avant de repartir, charger camion et voiture comme chaque matin, puis c'est le départ des marcheurs du jour.
Retraversée du village pour retrouver les marques rouges et blanches et en route.
Le chemin est facile et très vite nous arrivons à Rudelle très beau petit village, avec sa curieuse église fortifiée :"L'église Saint-Martial du XIIIesiècle. Ce n'était à l'origine que la chapelle de l'hôpital de Rudelle se trouvant dans la bastide, ou village neuf, fondée vers 1250 par Bertrand III de Cardaillac, seigneur de Lacapelle-Marival. Elle se trouvait sur une voie de communication reliant Rocamadour et le Rouergue (voie romaine Gramat-Figeac), passage de nombreux pèlerins, près d'un gué. On peut voir aux clés de voûte la patte de griffon, emblème des Cardaillac."


Nous continuons sur la petite route, nous arrêtant souvent pour cueillir le long des haies prunes et mûres trop tentantes, certaines font même des provisions au cas où ... Philippe essaie de discuter avec une vache curieuse, mais dédaigneuse celle ci s'en retourne à son herbage. Nous alternons comme d'habitude maintenant sentiers très roulants et petites routes ou chemins vicinaux, pas de circulation, la campagne est tranquille et nous sommes seuls.
Nous sommes sur le Gr 6 maintenant, la variante qui va à Rocamadour. Le sentier se poursuit tranquille, la chaleur est là, mais nous rentrons bientôt sous un sous bois bien agréable et longeons une petite rivière l'Ouysse que nous allons traverser sur une passerelle métallique et c'est l'arrivée à Thémines où nous devons retrouver les autres. L'arrivée se fait après une passerelle qui enjambe la rivière, par une courte montée qui débouche tout de suite sur une ruelle et puis la place du village et sa jolie petite halle du XIIIe siècle, sous laquelle nous nous installons pour reprendre des forces à l'ombre et pique niquer.



De bons sandwichs au jambon nous attendent accompagnés de petites tomates
rafraîchissantes, du fromage, des fruits , et surprise: Françoise arrive de la voiture en esquissant un pas de danse et nous offre en dessert, un gâteau local un peu bourratif mais bien bon tout de même. Très sympa ces petits rendez vous du midi, l'intendance assure bien !
Rassasiés, désaltérés, une courte halte à la petite fontaine pour remplir les bouteilles d'eau et où nous rencontrons un jeune couple qui eux voyage très léger, lui juste un petit sac à dos qui contient leur tente et elle, la belle Lisa aux yeux verts les bras ballants, tous deux peu diserts, ils rincent leurs tee shirts sous le robinet et le remettent mouillés à même la peau et après s'être abondamment aspergés la tête ils reprennent leur chemin. Nous les retrouverons plus loin et à Rocamadour le lendemain.

 C'est parti et devinez : et bien c'est encore une montée et le soleil tape fort !
Montées, descentes, soleil, ombres, sentiers, bitume, et puis après avoir un peu cafouillé pour trouver le sentier car il à été modifié pour nous faire passer dans des lieux plus touristiques et qui nous rallongent de plusieurs kms, GPS aidant et grâce à l'amabilité des villageois qui nous indiquent la bonne direction et l'ancien balisage, nous suivons une très longue piste toute plate, qui continue bordée de sous bois, longeons un club équestre, un camping et débouchons finalement sur la nationale, nous sommes arrivés à Gramat, ne reste plus qu'à suivre la rue principale pour trouver l'accueil pèlerin où nous allons bientôt faire connaissance avec l'Orpailleur gérant du gîte.
A l'arrivée au gîte "Les Petits Cailloux sur le Chemin", nous sommes très bien accueillis par un couple d'hospitaliers eux aussi un peu désarçonné par ce groupe de quinze personnes qui débarquent . Nous occupons tout le gîte et sommes rejoints par Jean-François et Françoise, qui vont faire l'étape jusqu'à Rocamadour, donc au final nous voilà dix sept maintenant !
Installation dans les chambres, les sacs restent en bas bien sûr, très vite sur l'instigation de Marie France et Bernadette, nous lançons une lessive et mettons le linge à sécher sur la petite terrasse en contre bas. La toute petite fenêtre de notre chambre, 2 lits superposés et trois lits simples, donne sur le couvent de Gramat, vaste bâtisse tenue par la congrégation des sœurs du Calvaire.



La lessive lancée, nous partons faire un tour dans Gramat. Petite ville très animée apparemment, beaucoup de commerces, et de monde dans les rues. Nous nous attablons à une table de café, jute le temps de boire un coup avant de rentrer pour le dîner qui nous a t-on dit est à 19h pétantes !
De retour, l'Orpailleur, puisque c'est ainsi qu'il se présente, est là. Un grand bonhomme sec,d'un certain âge,bien conservé ,apparemment il fait marcher le gîte à la baguette et prendra place à table avec nous, la tablée est longue, le couple d'hospitaliers qui normalement aurait du également partager notre repas se contentera de servir et de faire des allers retours table/ cuisine car il n'y à plus de place pour eux à table. On sent une certaine tension dans l'attitude de celui qui nous apporte les plats, il semblerait que ce ne soit pas vraiment l'entente cordiale entre le "patron" et lui.
Pourquoi ce surnom d'Orpailleur, d'ailleurs ? si j'ai bien compris, après avoir fait le Chemin dans tous les sens, crapahuté sur toutes les voies, il décide d'ouvrir un gîte pour les pèlerins et de prêcher la bonne parole. Il se lance dans un monologue sur la foi, les origines de la foi, le pourquoi du comment, la manière d'appréhender la vie, un peu de politique, l'islam, etc... Interrompu de temps en temps par l'un ou l'autre d'entre nous qui est vite recadré, en fait il accapare la parole, tous nous devons l'écouter religieusement, ce qui n'est pas le cas du bout de table où je suis et où on rigole bien.
Le repas est très bon, petite soupe en entrée, plat de viande et légumes, dessert le tout arrosé d'un bon petit vin.

Repus et saoulés de fatigue et de bonne parole, nous allons nous coucher.

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