Sachant que nous ne trouverions rien pour nous
réapprovisionner sur la route, nous avions au petit déjeuner du matin pris
chacune des tranches de pain, de la confiture, tout ce qu'on pouvait emporter
sans risques et nous cassons la croûte avec ça et le gruyère que Denis avait
récupéré dans son camion, plus les fruits cueillis sur le chemin, des prunes. Finalement
nous étions suffisamment rassasiés pour reprendre la route... toujours sous le
soleil, sur le bitume surchauffé ou en suivant la petite sente herbeuse tracée
le long du goudron.
Une croix avec une table panoramique permettant de
s'orienter dans le paysage, nous sommes sur le plateau, quelques cultures en
piteuses états, c'est la sécheresse et ça se voit. Des troupeaux de vaches ou
de chèvres, et à perte de vue des collines avec en toile de fond les monts
d'Auvergne de couleur bleutés, c'est beau ! Et l’on monte et l’on descend, on
se croise et se recroise avec des couples de pèlerins et le groupe de jeunes
étudiants qui suivent le même tracé que nous.
Enfin
les panneaux Decazeville commencent à apparaître, nous pensons enfin voir
poindre l'arrivée, mais nous voulons éviter la ville pour aller directement
vers le village de Livinhac, sauf que la route est interminable, le groupe
s'étire de plus en plus, nous apercevons les toits de la ville en contre bas,
un carrefour: des pancartes avec des noms de villages et de quartiers qui
n'apparaissent pas sur nos cartes, faut il prendre à droite ou descendre vers
la gauche vers la ville, pas non plus de balisage rouge et blanc, nous nous
sommes égarés!
Pensant
trouver l'embranchement que nous cherchons nous prenons à gauche et les kms
s'enchaînent, pas de panneaux, nous sommes bien obligés de continuer la
descente n'ayant aucune envie de repartir en arrière et de se refaire toute la
montée et nous voilà bientôt dans la banlieue du côté de l'hôpital, personne pour
nous renseigner et nous sommes paumés !
Puis
un homme surgit sur le parking ou nous nous trouvons et nous lui demandons le
chemin, il confirme que nous nous sommes égarés et pour ne pas avoir à traversé
la ville et faire un grand détour, spontanément il nous propose de nous amener
au rond point sur les hauteurs et nous remettre dans la bonne direction. Il
embarque aussitôt dans sa voiture une moitié de l'équipe et va les déposer,
pendant ce temps les autres commencent à remonter en attendant son retour selon
les indications fournies et quelques instants plus tard, le voilà qui revient
pour nous récupérer avec 3 personnes devant et quatre derrière... sur une
avenue très fréquentée ! On ne le remerciera jamais assez ! Il nous à évité une
heure si ce n'est plus de marche supplémentaire !
Nous voilà donc au bon endroit et nous voyons
enfin Livinhac affiché sur les panneaux, encore 4 km au moins le long de la
route nationale, mais en descente cette fois. Les voitures ou camions qui
passent à grande vitesse près de nous, nous obligent à faire très attention.
Finalement nous arrivons au camping Roquelongue à Boisse-Penchot vers
16h30, il est en dehors du village, le long du Lot. Nous sommes fourbus,
déshydratés, les pieds en compote, et c'est avec un grand plaisir que nous
posons les sacs dans les mobil homes et que nous nous précipitons au bar nous
faire servir quelque chose de frais. Ensuite avec Jean-Claude, nous plongeons
dans la piscine, l'eau fraîche est un vrai délice ! Quelques allers retours
dans la piscine pour détendre les muscles et le corps et me voilà requinquée.
Nous
décidons de dîner au resto du camping après avoir convenu d'un prix avec la
patronne et nous dînerons bien, crudités, viandes et frites, plus un dessert,
le tout arrosé d'un petit Cahors offert par Philippe...
Pour le petit déjeuner de demain matin et le casse croûte du midi, deux
volontaires sont allés faire les courses au village avant le dîner et nous
répartissons dans les chambres, les dosettes de café, de thé, de sucre, beurre,
pains etc…Chacun demain matin déjeunera dans sa chambre.
Et
dodo, demain est encore une longue étape !
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