6 septembre - de Conques à Livinhac les hauts.
(25km, 27 à mon podomètre)
Lever 6h30, petit déjeuner 7h, départ 7h30
Nous quittons Conques en empruntant la rue
Charlemagne avec ses gros pavés, qui descend assez pentu jusqu'au bas du
village où nous retrouvons la petite route départementale. Après examen des
cartes et rendez vous fixé avec Jean Claude au camping le soir, nous partons et
traversons le petit pont romain sur le Dourdou et nous commençons à grimper sur
le bitume.
Ce n'est que le début !
Le sentier rejoint la route et là nous avons le
choix, soit nous la traversons et continuons sur le GR 65 et c'est un sentier
abrupte et très raide qui monte, et qui monte encore soit nous décidons de
suivre la route qui monte aussi mais de façon régulière. A l'unanimité nous
optons pour la route.
Et commence une longue, très longue montée sur le
goudron heureusement un peu ombragé à cette heure encore matinale. Au fur et à
mesure de la progression, nous avons de magnifiques vues sur Conques en contre
bas éclairé par le soleil. Le pont est visible et la petite chapelle Ste Foy à
l'entrée du village aussi.
Nous faisons plusieurs pauses pour boire, reposer
les mollets, attendre les retardataires. La montée est rude, la chaleur
commence à se faire sentir. Arrivés sur le plateau, nous longeons le sentier du
GR que nous avions laissé ce matin et croisons les pèlerins qui avaient choisi
cet itinéraire, finalement nous avons bien marché. Nous poursuivons sur la
route des crêtes vers Noaillac la préférant au sentier faisant des tours et des
détours à n'en plus finir. Le paysage est très vallonné assez aride, des
bouquets d'arbres par ci par là et le soleil tape fort maintenant, le bitume
chauffe les pieds et l'enthousiasme du début semble avoir diminué chez
certains.
Après Noaillac, nous faisons une pause à la petite
chapelle St Roch érigée au 19e et ses jolies fresques murales. Un petit espace
sous les arbres en face de la chapelle est aménagé, le GR se croise ici avec la
route permettant à tous de se reposer quelques instants et de reprendre des
forces. Nous retrouvons la bande de jeunes rencontrés au gîte hier au soir, et
Graham le pèlerin néo zélandais qui était à notre table et qui marche tout seul
(il s'est fait voler son portefeuille et ses papiers à l'étape avant Conques !)
Et nous repartons, il fait chaud, très chaud, la route suit le
vallonnement et quelques belles montées cassent les pattes, nous traversons de
petits villages, sommes intrigués par les panneaux routiers que nous croisons,
rien ne correspond à nos petites cartes, le kilométrage semble fantaisiste et
lorsque nous pensons avoir bien avancé il reste toujours des kms que nous
n'avions pas vu. Marcher sur le goudron est terrible, les jambes, les pieds
commencent à souffrir et à chauffer, s'arrêter pour souffler n'est qu' illusion
car remettre la machine et les pas en route est encore plus difficile.
Je marche en avant avec Françoise et Maryvonne,
Denis nous suit pas très loin, je ne veux pas penser, juste mettre un pied
devant l'autre et avancer régulièrement, je n'ai pas envie de parler, j'essaye
de m'isoler dans ma bulle et d'être attentive à ce qui m'entoure. Machinalement
je compte mes pas, comme je le fais toujours lorsque je marche, cela me donne
un rythme, parfois je ne sais plus où j'en suis et je repars machinalement ou
saute quelques dizaines qu'importe je continue à avancer. Je regarde le paysage
autour et me remplit les yeux et je pense que j'ai beaucoup de chance d'être
là, alors j'avance un pas après l’autre.
Vers 12h30, assommés par la chaleur et certaines
n'en pouvant plus nous décidons de nous arrêter sur une petite aire aménagée
par un habitant d'une ferme voisine à l'usage des pèlerins. De l'ombre, des
tables et des bancs, de l'eau fraîche qu'il vient de réapprovisionner, du café
chaud le tout entouré de jolies fleurs, et un homme sympathique qui nous donne
des indications sur le chemin à suivre, il ne demande rien en retour, juste une
boîte tirelire est accrochée et nous glisserons en partant quelques pièces pour
le remercier de son hospitalité.
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